Le Scottish Fold est apparu en 1961 à Coupar Angus, en Ecosse.
Susie, une femelle de couleur blanche, vivait sur la ferme des MacRae et ne serait jamais passée à la postérité si elle n’avait pas été remarquée par William Ross, un berger qui était aussi éleveur de British Shorthair. Celui-ci s’enticha de Susie et ses oreilles pliées vers l’avant, et les MacRae promirent de lui donner un de ses chatons.
Des références antérieures, notamment le Magazine Universel du Savoir, publié par John Hinton en 1796 et le Guide des Chats du Monde (Loxton, 1975), affirment l’existence des chats sauvages aux oreilles pliées, notamment en Asie, et dont certains spécimens auraient été ramenés en Europe par des marins,
Mais, c’est bien Susie qui est à l’origine de tous les Scottish Fold existant aujourd’hui.
En 1963, Mary et William Ross reçurent Snooks de la ferme des MacRae, qui présentait la même fourrure blanche et les mêmes oreilles pliées que Susie, sa mère. Snooks donna naissance à une première portée, au sein de laquelle un mâle de couleur blanche nommé Snowball fut choisi pour être croisé avec un British Shorthair de couleur blanche nommé Lady May. Cette dernière donna ainsi naissance à cinq chatons ayant tous les oreilles pliées vers l’avant. C’est cette portée, qui marquera le début de la lignée des Scottish Folds.
Aidés par le généticien anglais Peter Dyte, les Ross commencèrent alors un programme d’élevage faisant appel à des croisements avec des British Shorthair et des chats de ferme.
En 1970 vint sa conquête des Amériques. Denisla Judy, Denisla Joey et Denisla Hester, toutes filles de Snooks, avait été importées aux États-Unis par le Dr. Neil Todd, un généticien du Massachussetts. Toutefois, après avoir permis la naissance de deux portées, il arrêta son projet de recherche, et Denisla Hester atterrit entre les mains de Salle Wolf Peters, un éleveur de Manx reconnu.
En 1972, après avoir présenté le premier Scottish à une exposition américaine(CFA) , l’intérêt de plusieurs éleveurs fut immédiat. Ils commencèrent à s’impliquer dans le développement de la race. En particulier, Salle Wolf Peters de la chatterie Wyola et Karen Votava de la chatterie Bryric militèrent dès 1974 pour faire enregistrer les premiers individus auprès de la CFA, avec le statut de race expérimentale.
À cette époque, le gène responsable de la mutation à l’origine des oreilles pliées était encore méconnu. A l’occasion de travaux sur ce gène réalisés au début des années 70 par le Dr. Oliphant Jackson, un généticien anglais, que furent mis à jour des problèmes osseux chez le Scottish Fold, dus essentiellement aux nombreux croisements consanguins réalisés entre les premières générations.
De nombreux croisements avec des American Shorthair et des British Shorthair furent nécessaire afin d’apporter du sang neuf dans la race et permirent de diminuer ces problèmes osseux. Aujourd’hui encore, les croisements entre un Scottish Fold et un Shorthair sont chose courante, et permettent de préserver la diversité génétique de la race. Ils sont d’ailleurs approuvés par les organismes félins de référence dès 1978, comme la CFA, et la TICA (The International Cat Association)
Seules le GCCF , la Fédération Internationale Féline (FiFé), et la British Veterinary Association, ont choisi de ne pas reconnaître cette race.
Le Scottish Fold est donc un cas rare de race féline reconnue dans de nombreux pays, mais pas dans celui où elle est née.
Cela ne l’a pas empêché de conquérir le reste du monde et de devenir une race assez commune. D’après les chiffres de la CFA, Il fait même partie des 10 races de chats les plus populaires aux États-Unis. En France, où il apparut pour la première fois en 1982, il connaît un succès croissant : alors que moins de 100 chatons étaient enregistrés chaque année au Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) au début des années 2000, ils sont désormais plus de 500, ce qui place le Scottish Fold autour de la 15ème place parmi les races de chat les plus populaires auprès des Français.